Queer Japan donne une voix à une communauté méconnue

Signée Graham Kolbeins, Queer Japan explore la culture LGBTQI+ dans le pays du soleil levant. Soit, un divin regard sur un monde que nous connaissons peu. 

Queer Japan
Crédit photo : Graham Kolbeins

Informer ! Du jour à la nuit et de la nuit au jour, Queer Japan s’immerge dans la culture LGBTQI+ au Japon. Prenant comme point de départ le décor idyllique de la civilisation nippone, le film parcourt les lieux nichés dans les rues citadines et de sa population. “Queer Japan est avant tout un film sur le genre et la sexualité. Mais, je le vois aussi comme un long-métrage sur la manière dont le langage construit nos identités.”, explique Graham Kolbeins, réalisateur du documentaire. De fil en aiguille, la trame prend alors toute son importance. Queer Japan va se poser en porte-drapeau de la communauté LGBTQI+. C’est de toute beauté !

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De Tokyo à Okinawa, en passant par Osaka et Kyoto, Queer Japan passe au crible tous les lieux qui font la richesse du patrimoine LGBTQI+. Il y est question de ses lieux, de ses quartiers et de ses artistes : Shinjuku Ni-Chome, Département H, Vivienne Sato, Margarette, Puppies, etc. Signe de la richesse communautaire, le long-métrage documentaire porte un savant regard sur l’histoire passée, à une époque où la sexualité était ouverte (Edo) avant d’être réprimée (Meiji). Conséquemment, ces événements constituent un savant pied de nez aux revendications communautaires qui animent le pays aujourd’hui. Partant de l’ignorance politique sur les questions minoritaires, les activistes prennent les devants pour être visibles dans les prides, sur les murs et dans les actions coup de poing. Magnifique ! 

Couvrir tout le spectre

Pour rythmer le fil de la narration, Queer Japan parcourt sans filtres tout ce qui fait la richesse communautaire. En ce sens, les représentants des différentes subcultures prennent tour à tour la parole, trans, gay, lesbienne, drag-queen, personne séropositive, etc. De Chiga Ogawa à Akira the hustler, en passant par Negi Sumiko, Kaoru Aoyama et Nao Shika, les témoins confient tour à tour les difficultés auxquelles ils font face. “Depuis le début, c’était notre but de se concentrer sur des expériences de vie. De même, il était important de centrer leur voix pour peindre un portrait multi-subjectif de la vie queer au Japon. Et puis, les personnes queer ne sont pas un monolithe.”, confie Graham Kolbeins. 

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De ce constat, les personnages racontent tour à tour leur parcours personnel, la méfiance extérieure et les jugements internes à leur communauté. A son point culminant, ils entonnent leur cri de guerre contre les réfractaires, en particulier le Zaitokukai (équivalent de LMPT en France). Tout cela le sourire aux lèvres et la joie dans les cœurs. HAPPY JAPAN !

Plus d’infos : 

Queer Japan est disponible en VOD sur Apple TV, Amazon Prime Vidéo et Google Play depuis le 11 décembre. Une sortie en France est également prévue, sans plus de précision. Alors, pour le moment, découvrez toutes les informations autour du film documentaire sur le site officiel.

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