Performeur, drag artiste, danseur, chanteur, Maxime joue sur la scène nocturne de Paris depuis déjà huit ans. Connu pour son personnage de scène Sweety Bonbon, il fait notamment des numéros festifs aux rythmes latino ou flamenco, une esthétique flamboyante au style de Jennifer Lopez. Quelques jours avant son prochain spectacle au sein du Diva’s Kabaret à Paris, Maxime raconte à Garçon Magazine son parcours dans l’art du transformisme.
Pourrais-tu te présenter et nous dire comment es-tu venu au métier de drag artiste ?
Je m’appelle Maxime, et mon prénom de scène, c’est Sweety Bonbon. J’ai grandi à Cannes où j’ai intégré, à l’âge de six ans, le conservatoire pour apprendre à jouer le piano. Après avoir terminé ma scolarité, je suis venu à Paris pour faire des études à l’Académie internationale de danse. En parallèle, j’ai commencé à travailler dans un magasin de maquillage. J’ai commencé aussi à m’intéresser au transformisme, aux performeurs et aux drags queens et j’ai commencé à faire des shows au Tango avec Carlos Fenix et Lady Caramel, deux personnalités assez connues à Paris. Ensemble, nous avons fait des shows partout en France. Ensuite, j’ai travaillé pendant trois ans au cabaret Artishow.
Comment as-tu commencé à participer aux spectacles de Diva’s Kabaret ?
Christophe Soret, qui me connaissait du Tango et puis d’Artishow, avait pour projet de créer un cabaret dans le Marais. Je ne savais pas de quoi il s’agissait, mais on me l’avait dit. Un jour, je suis parti d’Artishow pour des raisons personnelles, personne ne savait que je vais partir, je ne le savais non plus. Et le jour où je suis parti d’Artishow, une heure après, Christophe m’a appelé pour me proposer de joindre Diva’s Kabaret.
Pourquoi as-tu choisi de faire du drag ?
Je suis plus performeur que drag queen. Quand j’étais plus jeune, il y avait un petit cabaret à Cannes, le 7 club. C’est là-bas où j’ai vu pour la première fois des drag queens. C’était le spectacle qui m’a fasciné. Ainsi, pour moi, le drag n’est pas une question de chercher ma féminité. C’est le spectacle qui m’inspire. Mon but, c’est de donner une performance, que ce soit sous forme de chanson, de danse, ou du burlesque.
Pourrais-tu présenter Sweety Bonbon, ton personnage de scène ?
Sweety Bonbon, c’est moi. Elle fait partie de moi. Quand je suis sur scène, je me permets beaucoup plus de choses, je suis libre. Mais dans le même temps, Sweety et Maxime, c’est la même personne.
Tu ne fais donc pas la séparation entre Maxime et Sweety ?
Non, pas du tout. Certes, je vais être dans mon attitude scénique en présentant quelque chose de féminin. Quand je suis sur scène, je me comporte en femme, mais quand je sors pour fumer ma cigarette après le numéro, je suis un homme, et je m’en fous. D’autant plus que je n’aime pas me sentir dans une case. Pour moi, il faut laisser à chacun le choix d’être ce qu’il est. Je suis Sweety Bonbon et Maxime, je suis masculin quand je porte ma casquette, et je suis féminin quand j’ai des talons.
Quels étaient les artistes qui t’ont inspiré au début de ta carrière d’artiste ?
D’abord, il y avait un artiste suisse qui travaillait à Cannes, Joy. Ensuite, quand je suis arrivé à Paris, j’ai travaillé beaucoup avec Philippe Behnamou connu pour son nom de scène Golda Shower. J’ai également travaillé beaucoup avec Carlos Fenix. Il m’a appris comment me tenir sur scène, car souvent, quand on commence, on a envie de tout donner. Cependant, quand c’est plus simple, on est bien plus efficace. Ce qui est important, c’est de savoir comment te tenir sur scène, avoir le bon regarde, la bonne main, le bon geste, aller doucement. Il m’a appris à toujours donner quelque chose sans faire trop. J’ai appris qu’il faut trouver l’équilibre entre nos préférences et celles du public. Il faut monter des numéros qui peuvent toucher le plus de gens. Moi, je préfère le côté festif, je fais des numéros latins, flamenco, un peu dans le style de Jennifer Lopez. J’aimerais bien donner au public de la joie et des émotions.
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Y a-t-il des vedettes mondiales qui t’ont inspiré ?
Je suis vraiment oldshcool. J’aime Nina Simone, Aretha Franklin, Ray Charles, Doris Day, Judy Garland. Tous ces chanteurs et chanteuses m’ont influencé. Ce sont vraiment de grandes stars.
Ton chemin commence par la musique. Peut-on dire que tu es par-dessus tout musicien ?
Oui ! Je suis d’abord musicien. J’étais dans le conservatoire de 6 à 11 ans. Ce qui m’a gonflé, c’était de suivre la partition musicale note par note, j’ai commencé donc à improviser tout le temps, et à apprendre le piano populaire tout seul. Concernant le piano classique, je l’ai appris plus méthodiquement, selon les règles. Mais c’était grâce à la musique populaire que j’ai développé mon oreille et j’ai commencé à chanter.
Pourquoi as-tu choisi de vivre Paris ?
C’était l’art qui m’a motivé. Et la danse ! En effet, j’aime beaucoup les animaux, et j’hésitais pendant longtemps si je me dirige vers les animaux et les sciences ou vers l’art. Quand j’étais adolescent, je ne regardais pas la télévision, mais je jouais au piano ou je m’occupais de mes animaux. J’avais une grande volière chez moi, deux aquariums, des tortues, des lapins. Les animaux et la musique étaient mes deux passions. Finalement, je me suis dirigé vers l’art.
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